Il aura fallu deux jours de négociations et un Boeing 777-200 immobilisé à Lyon en France — à la demande d’Orange — pour que la Guinée équatoriale accepte finalement de régler un vieux contentieux avec l’opérateur de téléphonie français Orange.
Montant de l’ardoise : 150 millions d’euros. Orange avait fait condamner en juillet 2014 l’État équato-guinéen, son partenaire au sein de l’opérateur local historique Guinea Ecuatorial de Telecomunicaciones (Getesa), devant le tribunal arbitral de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Paris. Le coût de l’amende avait alors été fixée à 132 millions d’euros auxquels devaient s’ajouter des intérêts.
La raison de cette amende était due à l’impossibilité pour le groupe français, qui possédait 40 % de l’opérateur aux côtés de Malabo, d’exercer le droit de sortie pourtant négocié en 2011, au moment où le gouvernement a repris les rênes de l’entreprise.
« Un accord ce matin”
Orange avait notamment souhaité pouvoir revendre ses parts à un prix négocié si un nouvel opérateur entrait sur le marché. Ce qui fut effectivement le cas quelques mois plus tard. Côté guinéen, on affirme ne jamais avoir “nié la nécessité de trouver un arrangement financier, mais nous étions en désaccord sur les modalités, confirme une source qui a assisté aux négociations. Nous avons finalement trouvé un accord ce matin [vendredi 7 octobre 2016, ndlr].”